dimanche 22 décembre 2013

LE «STREET ART» DE BANKSY


Il y’a quelques semaines, je me rappelle être tombé sur une vidéo sur YouTube. Cette dernière mettait en œuvre un marchand ambulant inconnu mettant en vente ses œuvres d’art au milieu de Central Park. En découvrant que les œuvres étaient vendues environ 60 dollars pièce alors qu’ils en valaient des dizaines de milliers, j’ai voulu en savoir plus.



L’homme était un volontaire vendant des tableaux de Banksy un artiste graphiste inconnu qui a commencé à donner vie aux murs de Londres il y’a 20 ans. En langage simple, Banksy ne fait que du graffiti. Mais épuré avec une âme derrière chaque oeuvre ! Ces illustrations sont si populaires en Grande-Bretagne qu’elles sont gardées par des vigiles ou protégées par des plaques de plexiglas. Il réussit à apporter une touche d’humour (souvent noire) dans des contextes les plus improbables. Petit à petit grâce à la technique du pochoir (technique qui permet de reproduire plusieurs fois des caractères ou des motifs sur un support) il réussit à se créer un univers qui sera partagé dans les quatre coins du monde. 

L’identité de Banksy est toujours méconnue du grand public, mais la particularité de son travail valsant entre le graffiti et l’art contemporain vaut le détour.


Beach Boys

Réalisée sur le mur séparant Israël et la Palestine, cette œuvre visiblement provocatrice est le reflet d'un désir de paix.


La jeune fille brûlée

Guerre du vietnam le 8 Juin 1972
Cette photo a été prise par le photographe Nick Ut Cong Huynh dans le sud du Vietnam à Trang Bang. La jeune fille nue Kim Phuc est gravement brûlée et cherche à s’échapper d’une attaque de l’aviation sud-vietnamienne.


La touche Banksy


Banksy mise sur le contraste entre les pleurs et cris d’horreurs de la fille contre les visages égayés de Ronald McDonald et de Mickey Mouse symbole de la réussite du capitalisme. Cette œuvre aux premiers instants demeure aussi captivante et choquante que l’original.


D'après un célèbre collectionneur, Banksy reste un véritable anarchiste, un anticapitaliste farouche, un donneur d’alerte qui porte un regard militant et politique sur le monde.


La vente de Central Park


Il y’a quelques semaines Banksy avec l’aide d'un vieil homme vendait ses œuvres de manière aussi dépourvue qu’il soit. Simplement étalés en pleine rue ces tableaux qui valaient des milliers de dollars étaient à peine regardés par les passants. Une femme aura la chance d’acheter deux tableaux, mais en demandant 50% de réduction ; une jeune fille qui voulait décorer son appartement en achètera quelques-uns.




Interrogé sur sa performance de New York, Banksy s'expliquera sur ces termes: «Je sais que le “street art” peut de plus en plus sembler la partie marketing d’une carrière d’artiste, j’ai donc voulu faire de l’art, sans prix. Il n’y a pas de galerie, ou de film, ou de livre. C’est inutile. Et j’espère que cela veut dire quelque chose». 


Et si la valeur était une chose subjective et abstraite. Si le prix d’un « kooning » ou d’un « Van Gogh » ne dépendait que du cercle de milliardaires anonymes adeptes de ventes aux enchères. Ces tableaux en fin de compte n’ont plus de valeur sur de vulgaires cadres… la raison de l’art de la rue se trouve sur les murs.




















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire